• Environnement et développement territorial durable : Renforcement de la résilience face aux changements climatiques et développement de pôles territoriaux économiques.
• Sécurité et défense : Renforcement des capacités opérationnelles des forces de sécurité et lutte contre le terrorisme.
• Justice sociale : Réduction des inégalités sociales et territoriales, avec un accent sur l'accès aux services de base (eau, électricité, santé).

Budget 2025 en Chiffres

• Recettes : Les recettes totales sont estimées à 5 014,3 milliards de FCFA, en hausse de 2% par rapport à 2024.
  • Recettes fiscales : 4 359,6 milliards de FCFA.
  • Recettes non fiscales : 190 milliards de FCFA.
  • Dons et prêts extérieurs : 245 milliards de FCFA.
• Dépenses : Les dépenses totales sont projetées à 6 614,8 milliards de FCFA, en hausse de 14,9% par rapport à 2024.
  • Dépenses courantes : 4 348,1 milliards de FCFA (dont 932,1 milliards pour les intérêts de la dette).
  • Dépenses d'investissement : 2 047 milliards de FCFA.
• Déficit budgétaire : Le déficit est estimé à 1 600,4 milliards de FCFA, soit 7,08% du PIB.

Mesures Fiscales et Réformes

• Réformes fiscales : Introduction de nouvelles mesures pour lutter contre l'évasion fiscale, renforcer la collecte des impôts, et moderniser l'administration fiscale.
• Facturation électronique : Obligation pour les entreprises de délivrer des factures électroniques pour améliorer la transparence et la collecte de la TVA.
• Retenue à la source : Instauration d'une retenue à la source de 10% sur les prestations médicales et paramédicales.

Secteurs Clés

• Énergie : Réformes structurelles dans le secteur de l'électricité, avec la finalisation du nouveau Code de l'Électricité et la restructuration de la SENELEC (Société nationale d'électricité).
• Mines et hydrocarbures : Révision du Code minier et développement d'une stratégie de contenu local pour maximiser les retombées économiques nationales.
• Agriculture : Soutien à la mécanisation agricole, amélioration des circuits de subvention, et renforcement des infrastructures de stockage.

Endettement

• Politique d'endettement : Le Sénégal vise à maintenir une dette soutenable, avec un mix de financements extérieurs et domestiques. L'objectif est de réduire la dépendance aux financements extérieurs et de privilégier les emprunts en monnaie locale.

Conclusion

Le PLF 2025 traduit la volonté du nouveau gouvernement de rompre avec les pratiques passées et de mettre en place un modèle de développement endogène et durable. Il vise à répondre aux défis économiques, sociaux et environnementaux du pays tout en assurant une gestion rigoureuse des finances publiques.

Macodou Ndione

2. Commerce Extérieur et Compétitivité

La balance commerciale, bien que déficitaire de 56,3 milliards FCFA, montre une nette amélioration de 278,7 milliards par rapport à août. Cette amélioration résulte d'une augmentation significative des exportations (+194,5 milliards) couplée à une réduction des importations (-95,7 milliards). Le taux de couverture des importations par les exportations a plus que doublé, passant de 40,5% à 88,2%.

La compétitivité-prix de l'économie s'est renforcée avec un gain de 1,8% en septembre, principalement dû à la dépréciation du FCFA (-2,6%) face aux monnaies des partenaires commerciaux. Sur un an, l'amélioration atteint 6,2%, favorisée par un différentiel d'inflation favorable (-8,4%).

Les exportations vers l'UEMOA restent dynamiques à 80,0 milliards FCFA, avec le Mali comme principal partenaire (70,6% des exportations). Les produits pétroliers dominent ces échanges, représentant 60,1% des ventes vers le Mali.

3. Stabilité des Prix et Perspectives

L'inflation affiche une tendance baissière avec -0,6% en glissement annuel, contrairement à la hausse mensuelle de 0,9%. Cette évolution est marquée par une baisse des prix des produits alimentaires (-1,9%) et des coûts liés au logement (-0,3%) sur un an, malgré une augmentation mensuelle des denrées alimentaires (+1,5%).

Le climat des affaires s'améliore avec une progression de 8,8 points, reflétant l'optimisme des acteurs économiques. Cette amélioration est particulièrement notable dans les services et le BTP, malgré des contraintes persistantes comme le recouvrement des créances et la concurrence.

Les perspectives restent favorables avec le maintien des prévisions de croissance mondiale du FMI à 3,2%. L'emploi salarié progresse de 1,8%, principalement dans le secteur secondaire (+3,3%), suggérant une reprise progressive de l'activité industrielle malgré les défis actuels.