Conditions de Vie des Populations - Sénégal
| Indicateur | Période | Valeur |
|---|---|---|
| Taux de chômage | T1 2024 | 23,2% |
| Taux d'occupation | T1 2024 | 45% |
| Taux d'activité | T1 2024 | 58,6% |
| Taux de pauvreté | 2022 | 37,5% |
| Taux de l'extrême pauvreté | 2022 | 5,6‰ |
| Profondeur de la pauvreté | 2022 | 10,2% |
| Sévérité de la pauvreté | 2022 | 4,0% |
Export - import continent
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Données ANSD - Tableau de Bord Économique
Croissance Économique
Échanges Extérieurs
Prix à la Consommation
La balance commerciale du Sénégal a affiché une tendance défavorable au cours des deux dernières décennies. En 2000, la balance commerciale était de -612,21 milliards de FCFA. Ce déficit s'est creusé de manière significative, atteignant -1950,33 milliards de FCFA en 2008. La période de 2000 à 2008 a été marquée par une dégradation continue, en raison de la hausse des importations et de la stagnation des exportations. L'augmentation des importations de biens d'équipement et de produits pétroliers a contribué à cette situation, tandis que les exportations, dominées par les produits agricoles, n'ont pas suffisamment progressé pour compenser cette augmentation.
Entre 2009 et 2014, la balance commerciale du Sénégal a montré des signes de fluctuation, avec un léger mieux en 2009 (-1338,02 milliards de FCFA) et en 2010 (-1328,2 milliards de FCFA). Cependant, cette amélioration relative n'a pas été soutenue, car en 2011, le déficit a de nouveau augmenté pour atteindre -1534,05 milliards de FCFA. La période 2012-2014 a continué sur cette tendance négative avec des déficits élevés, culminant à -1944,05 milliards de FCFA en 2012. Les facteurs globaux influençant cette situation incluent les fluctuations des prix des matières premières et une demande intérieure croissante pour les biens importés.
De 2015 à 2020, la balance commerciale a continué d'être en déficit, malgré certaines initiatives pour améliorer les exportations et réduire les importations non essentielles. En 2015, le déficit était de -1765,52 milliards de FCFA, tandis qu'en 2016, il a légèrement diminué à -1667,23 milliards de FCFA. Cependant, en 2017, le déficit a de nouveau augmenté de manière significative pour atteindre -2158,39 milliards de FCFA, le niveau le plus élevé enregistré au cours de cette période. Les déficits constants durant ces années sont principalement attribués à une croissance économique qui dépend largement des importations.
En 2018 et 2019, la balance commerciale a continué de se détériorer, avec des déficits de -2472,32 milliards de FCFA et -2327,27 milliards de FCFA respectivement. Ces chiffres montrent une persistance des défis structurels de l'économie sénégalaise. La forte dépendance aux importations, notamment pour les biens d'équipement, les produits alimentaires et les produits énergétiques, a continué de peser sur la balance commerciale. En même temps, les exportations n'ont pas suffisamment augmenté pour compenser cette situation, malgré les efforts pour diversifier les produits exportés et accéder à de nouveaux marchés internationaux.
En 2020, le déficit de la balance commerciale s'est légèrement réduit à -2233,07 milliards de FCFA, indiquant une petite amélioration par rapport aux deux années précédentes. Cette réduction relative peut être attribuée à une diminution des importations en raison de la pandémie de COVID-19, qui a ralenti les activités économiques et réduit la demande pour certains biens importés. Toutefois, cette amélioration est fragile et ne reflète pas une transformation structurelle de l'économie sénégalaise. Les politiques de soutien aux exportations et de réduction de la dépendance aux importations restent cruciales pour un rééquilibrage durable.
Pour améliorer sa balance commerciale, le Sénégal doit adopter plusieurs mesures stratégiques. Diversifier les exportations en investissant dans des secteurs à forte valeur ajoutée comme l'industrie manufacturière et les services pourrait stimuler les revenus d'exportation. De plus, encourager la production locale pour remplacer les importations, notamment dans les secteurs de l'agroalimentaire et des énergies renouvelables, pourrait réduire le déficit commercial. Enfin, des réformes structurelles visant à améliorer la compétitivité des entreprises sénégalaises sur les marchés internationaux et à attirer davantage d'investissements directs étrangers sont essentielles pour une amélioration durable de la balance commerciale.